Les derniers jours de Paris

Début juin, se tenait le salon des livres qui parlent de Paris, Paris se livre, dont c’était la 8ème édition au dernier étage de la Tour Montparnasse.

Ainsi, le samedi matin j’ai pris la direction de Montparnasse et, après l’ascension des 56 étages, j’ai débouché sur ce salon sans prétention qui bénéficie d’un cadre exceptionnel. Car c’est bien la vue sur Paris qui attire avant tout l’attention. La Tour Eiffel se dresse majestueusement, les Invalides semblent n’être qu’à deux pas, la ville est à vous. Puis on est attiré par une autre vue, celle des tables où guides sur la ville, BD, livres pour enfants, livres historiques, romans se côtoient. Tous avec un point commun : Paris.

De nombreuses rencontres sont organisées pendant ces 3 jours et si je n’ai assisté à aucune d’entre elles, je suis repartie avec une foule d’idées de lectures et, bien sûr, un livre sous le bras.

 

Épais pavé à la couverture plutôt étrange, Les derniers jours de Paris m’a semblé en parfaite adéquation avec l’actualité d’alors. La Seine était en pleine crue, le Zouave avait de l’eau jusqu’à la taille, les quais disparaissaient sous l’eau.

Or, dans un Paris traumatisé par de récents attentats, disparaissent un même soir les singes blancs, célèbres mascottes de la ménagerie du Jardin des Plantes, et 5 nourrissons. Puis en quelques heures, le chaos s’installe sur la ville alors que la Seine déborde subitement et de façon spectaculaire. Sylvain, jeune professeur à la Sorbonne, pressent que sa mère en sait plus sur ces événements qu’elle ne veut bien le dire et décide de comprendre ce qui se trame. Accompagné de Trinité, une adolescente surdouée, témoin de l’un des enlèvements, il part à la recherche des enfants et des singes disparus et va découvrir LE secret de la ville, mais aussi celui de sa famille.

Le livre s’articule en deux parties. La première bénéficie d’une dynamique diablement efficace avec l’alternance de point de vue entre Sylvain et TL’auteur nous retient avec brio entre ses pages. La tension monte peu à peu et de nombreuses questions apparaissent. On entame donc la deuxième partie avec délice et impatience de comprendre les mystères de Paris. Malgré un léger manque de poésie dans les descriptions, l’auteur nous transporte dans un monde fascinant. 

Si Sylvain manque un peu d’envergure, Trinité, avec un petit air de Lisbeth Salander, fait preuve d’une grande perspicacité et apporte de la fraîcheur au récit. Enfin, il faut souligner l’importance des personnages secondaires qui, chacun avec leurs secrets, servent bien l’histoire.

Les derniers jours de Paris est un thriller fantastique palpitant, parsemé d’anecdotes sur Paris, un livre qui se dévore et nous laisse avec une question : et si c’était vrai ?